2016. Les abeilles sauvages et domestiques à Bruxelles
L'apiculture en ville a le vent en poupe. A Bruxelles, les ruches se multiplient un peu partout dans les potagers, sur les toits, dans les intérieurs d'îlots. La ruée est telle que des entreprises commerciales se sont même créées. Tout le monde est convaincu de faire de l' "écologie" en soutenant la pollinisation des plantes, l'horticulture et le maraîchage urbain.
Mais cette prolifération des abeilles domestiques n'a pas que des bons côtés. En effet, il se peut que les abeilles domestiques (apis mellifera) rentrent en compétition avec les abeilles sauvages, bourdons, andrènes ou encore osmiés, qui sont pourtant nécessaires à la pollinisation de certaines espèces qu'elles seules butinent du fait de leurs caractéristiques particulières (formes, goûts, capacités). Ce déclin inquiète et interroge donc de nombreuses personnes à Bruxelles.
Aujourd'hui, quelles sont nos connaissances sur l'état des abeilles domestiques et sauvages à Bruxelles? Comment savoir si l'on peut ou non installer des ruches? Quelles sont les contraintes aujourd'hui en matière de gestion des abeilles en ville?
Nous discuterons de ce sujet avec Nicolas J. Vereecken professeur et chercheur en agro écologie de l’ULB notamment co-auteur du rapport publié en 2015 (voir ci-dessous) sur la coexistence entre l’abeille domestique et les abeilles sauvages, et Marc Wallast de l’association Apis Bruoc Sella
(Rapport de synthèse sur les risques liés à l’introduction de ruches de l’abeille domestique (Apis mellifera) vis-à-vis des abeilles sauvages et de la flore, Vereecken N.J., Dufrêne E. & Aubert M., Observatoire des abeilles, 2015).
La première partie de l’émission avec Nicolas Vereecken:
La deuxième partie de l'émission avec Marc Wollast: