2015. L'horticulture urbaine dans les espaces vert de Bruxelles
La région de Bruxelles-Capitale exerce sur son environnement une pression constante que de nombreux facteurs tels que la pression démographique ou la spéculation sur les terres agricoles ne semble pas alléger. La ville qui consomme énormément des services écosystémiques n'en produit pourtant que très peu. La question de comment développer ces services écosystémiques à Bruxelles qui constitue le fil rouge de notre réflexion au Centre d'écologie urbaine nous amène à la question de la gestion des parcs et des jardins de Bruxelles. Depuis plusieurs années s'est développé dans plusieurs commune de la Région de Bruxelles-Capitale (Schaerbeek, Anderlecht...) ainsi qu'un peu partout en Belgique des modes de gestion différenciée des espaces verts. Fruit de la conscience environnementale qui se développe péniblement depuis quarante ans, ce type de gestion prend en compte la complexité des écosystèmes et applique par exemple la fauche tardive, le choix de plantes et de fleurs indigènes. et le bannissement de produits phytosanitaires.
Parallèlement à cela se développe sous l'impulsion d'habitants ou d'associations comme le début des haricots l'intérêt de la Région et des Communes pour l' « agriculture urbaine » (entendons : horticulture urbaine). A chaque fois l'idée est d'éduquer les habitants, de les former afin d'améliorer les aménités sociales et environnementales. Dans la commune de Forest par exemple, le service environnement est à l'initiative d'un « corridor écologique » ainsi que du projet de la « fourche à la fourchette » qui propose notamment des formations à la création et à l'entretien de jardins potagers alors que l'association Natagora gère le jardin modèle des Trois Fontaines qui comprend un verger.
Dès lors, la discussion avec nos invités portera sur la possibilité théorique et pratique de faire se rejoindre ces deux désirs que sont d'un côté pour les autorités de gérer plus intelligemment la nature en ville et celui d'un autre côté pour les habitants de participer effectivement à la création et à l'entretien de ces biens communs que sont les parcs et jardin de la ville. Il serait peut-être de cette manière possible d'augmenter les plus-value environnementale (plus de biodiversité par exemple), économique (production de fruits, de légumes, de bois...) et sociale et culturelle (développer les savoirs et les savoir-faire, changer la perception de l'esthétique et de la notion de beau, développer le sens du devoir et de la responsabilité).
Nos trois invités :
* Loïc Geronnez, chef du cabinet Jean Claude Englebert et Marion El Hamidine, est engagé sur la mise en pratique de la notion de bien commun dans les projets d'urbanisme.
* Etienne Castiau, ingénieur agronome, chercheur à l'IGEAT et collaborateur du projet DRUPSSuC Conception et rénovation des espaces publics urbains pour des villes durables
* Isabelle Debeer chargée de mission chez Natagora